Syrian Youths´ Appeal for Unity Was Surprising Display at Papal Meeting

DAMASCUS, Syria, MAY 8, 2001 (Zenit.org).- During John Paul II's visit to their country,
Syrian Christian youth demonstrated intense concern for the reconciliation and unity of their
Churches.

The Pope's meeting Monday with thousands of Orthodox and Catholic young people was
unprecedented.

Both in person and on television, the youth appealed to their patriarchs for the unity of the Church
because "Christ desires it."

The meeting took place in the Greek-Melkite (Catholic) Cathedral of Damascus. The atrium's patio
was full of youths in jeans and T-shirts, who were in a festive mood, singing, "Christ has risen," and
crying, "Welcome, Pope of Peace." They sang in unison about their country's future, "Land of the
Good News and Peace."

Greek-Melkite Patriarch Gregoire III Laham displayed humor and spontaneity rarely seen in an
Eastern patriarch. He proposed to Orthodox Patriarch Ignatius IV Hazim that they go forward
together toward full unity with Rome, and a common date for the celebration of Easter.

In an unexpected move, Gregoire III handed the microphone to the Orthodox patriarch, who at
first looked surprised. Then, a smiling patriarch said: "You run too fast toward communion with
Rome, even though it is the direction we want to move toward. However, you are slow when it
comes to asking for the celebration of Easter on the same date."

Next, it was the youths' turn to speak. Several young women referred to the 2,000 years of Syrian
Christianity, and stressed the desire for unity felt by the country's young Christians, as well as their
commitment to a future of "peace" and "solidarity."

A young scout spoke, saying that no one and nothing should "divide" Syrian youth, who are called
to live in a society "in which all differences are respected."

Another young woman went to the microphone and said she could not conceive of a future without
"the unity of the Church."

Thrice she asked the youth and Christian leaders: "Do you want the unity of the Church?" Each
time the response was more enthusiastic. Never before, in the Pope's meetings with youth, had this
question of unity been posed in such a forceful way.

The speaker then went over to greet the Pope, who kissed her on the forehead and embraced her.
She then embraced the patriarchs.

"You, young people, are my hope," an impressed Pope said. "Emphasize what unites you. As
Christ said: 'May they all be one!'"

ZE01050804


Les jeunes chrétiens de Syrie réclament l´unité de l´Eglise
Une première en 23 ans de pontificat

CITE DU VATICAN, Lundi 7 mai 2001 (ZENIT.org) - Les jeunes Chrétiens de Syrie réclament
l'unité. Il la veulent parce que "le Christ le veut". Ils étaient cette après-midi des milliers, à Damas, à
le dire à Jean-Paul II et à leurs patriarches, en direct à la télévision! Jamais les jeunes n'avaient
réclamé ainsi l'unité, en 23 ans de pontificat.

La rencontre du pape et des jeunes se déroulait au siège du patriarcat grec melkite (catholique),
dans la vieille ville de Damas. La cathédrale, dédiée à la Vierge, comme le parvis et toutes les
cours intérieures étaient envahis par les jeunes de toutes les confessions. Ils chantaient le Christ
ressuscité ("Le Christ ressuscité est au milieu de nous pour toujours!"). Ils chantaient la paix et le
pape ("Bienvenue au pape de la paix!"). Ils chantaient leur patrie, une Syrie qu'ils veulent "Terre de
la Bonne Nouvelle et de la paix".

Cette foule des jours de JMJ balançait dans le ciel et la chaleur du soir, où les roses de Damas et le
chèvrefeuille embaument, des drapeaux aux couleurs du pape et de la Nation. Quand ils
n'écoutaient plus, c'était pour chanter, hurler de joie, siffler de satisfaction, et hululer
d'enthousiasme! Les patriarches, les jeunes témoins et le pape lui-même suscitaient régulièrement
ce déchaînement généreux d'une foi partagée, confessée: ils ont conscience d'être les héritiers d'une
très antique communauté de près de deux mille ans, de cette Antioche où pour la première fois les
disciples de Jésus de Nazareth reçurent le nom de chrétiens. Au long des siècles, ils sont restés
fidèles, c'est leur fierté.

Accueilli par le patriarche Grégoire III Laham, le pape avait introduit la liturgie de la parole, et avait
joint sa prière à la grande intercession litanique avant d'écouter la parole de Paul à son cher disciple
Timothée et les témoignages de six jeunes, quatre jeunes filles et deux jeunes hommes.

Le patriarche donnait le ton, en appelant à l'unité pour la célébration de Pâques et disant son
affection pour le pape et pour ses frères patriarches. A sa droite, le patriarche orthodoxe se levait
pour improviser, souriant devant l'audace de son frère, une réponse immédiate: il brûlait les étapes!
Mais non, il était au contraire en retard sur les événements! N'a-t-on pas, déjà en 2001 fêté
Pâques ensemble?! Dans sa surprise, le traducteur libanais de Telepace, restait "en panne", comme
bouche bée à l'antenne. Les jeunes criaient leur bonheur. Les patriarches échangeaient entre eux et
avec le pape, assis, fatigué et réjoui, le baiser de paix, dans un geste d'affection qui crevait l'écran.

Le jeune diacre suppliait ensuite en une grande intercession: "Pour nos patriarches"! (Ensemble!)
Le premier témoignage d'une jeune évoquait deux mille ans de christianisme et affirmait d'emblée,
en s'adressant au pape, le désir d'unité qui habite les jeunes chrétiens de Syrie. "Nous le voulons,
disait-elle, parce que le Christ le veut". Une autre affirmait le désir de "paix" et de "solidarité" qui les
habite. "Pour construire l'avenir de notre Nation", ajoutait un autre. Une troisième jeune fille disait
son désir de travailler davantage, en tant que laïque, en collaboration avec les prêtres.

Cette terre est "bénie par votre présence" enchaînait un jeune scout, affirmant aussi son désir que
rien ni personne ne "divise" les jeunes syriens, la volonté de "vivre avec" tous, dans une société où
toutes les diversité sont "respectées". Enfin, une jeune redisait dans d'autres mots la "soif d'unité"
des jeunes chrétiens de Syrie, d'une "Eglise comme l'a voulue le Christ". Les jeunes ne veulent pas
"envisager d'autre avenir", disait-elle, parce que seule cette "unité de l'Eglise", donne un sens à
l'avenir.

Trois fois, elle lançait à tous cette question: "Vous voulez l'unité de l'Eglise?" Cris et
applaudissements. "Vous voulez l'unité de l'Eglise?" Hurlements, applaudissements scandés. "Vous
voulez l'unité de l'Eglise?" Du délire. Jamais dans l'histoire des rencontres des jeunes avec le pape
une telle demande était venue d'eux, aussi directe, aussi forte, aussi unanime. La jeune fille allait
saluer le pape qui l'embrassait au front et la pressant sur son coeur, et elle saluait ensuite les
patriarches.

Jean-Paul II allait les entraîner en eau profonde en leur répondant, comme à Tor Vergata, en août
2000: "N'ayez pas peur d'être les saints du nouveau millénaire". Lorsque le pape a
dû partir, la foule s'entrouvrait difficilement sur son passage, puis sur le passage de sa voiture
panoramique, baignée de rose par le soleil couchant, et sur laquelle les jeunes lançaient une pluie de
pétales de fleurs.

ZF01050703