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Juin 1989

Mercredi 28 juin

Je rentre à Damas cette nuit.

Une énorme quantité de lettres m'y attend. Ces lettres, en provenance de différents pays, réclament presque toutes des images et du coton imbibé d'huile. Le nombre de lettres venant d'Italie me surprend vraiment.

J'en ai l'explication après avoir lu la missive que m'a adressée, de Rome, mon ami, le P. Georges Gharib. Il y a joint deux textes.

Le premier est un article paru sur Soufanieh, dans la revue Madre di Dio, dont le P. Gharib dit qu'elle atteint un vaste public.

Le second est une petite étude sur l'Icône de Notre-Dame de Kazan, qui n'est, au dire du P. Georges, que l'original de Notre-Dame de Soufanieh !

Peut-être bien est-ce Notre-Dame de Kazan ! ... mais le fait est que la Sainte Vierge s'est manifestée dans ce modeste quartier de Damas et que, désormais, elle est connue un peu partout dans le monde sous le vocable de Notre-Dame de Soufanieh.

Parmi toutes les lettres reçues, l'une d'elles mérite plus particulièrement d'être citée. Elle a été écrite par mon ami Eugène Egger, de Suisse, et est datée du 14 avril 1989.

Il y dit entre autres :

«Nous demandons à Dieu qui gratifie de l'huile bénie, les élus et les blessés, qu'Il apporte la paix à vos pays et répande dans l'Orient tout entier, patrie de Jésus et berceau de l'Église, Son Amour, Sa Paix et le bonheur espéré.

Nous vivons des temps durs, qui ne connaissent pas la guerre, mais qui connaissent des conflits entre le crime et la légitimité, entre le luxe et la misère, entre la violence et la faiblesse.

Puisse la Vierge de Soufanieh nous accorder à nous tous cette Espérance qui ne peut être que le résultat d'actes pleins d'honnêteté, et qui repose sur une foi profonde dans le Mystère de Dieu présent dans l'Eucharistie et dans la communauté chrétienne que nous appelons "le Corps mystique". Telle est l'Unité absolue entre la Vigne et la Grappe. »