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Une surprise au cours de fiançailles

Le samedi 9 mai 1987, je vais à Soufanieh, avec deux familles dont le fils et la fille veulent célébrer leurs fiançailles à la "maison de la Vierge", loin de tout apparat social. Il s'agit de mon neveu Samir et de sa fiancée Gemma Malki. On n'a pas prévenu la famille Nazzour, comme si la chose allait de soi. Il y a là plusieurs amis, dont le photographe Samir Hanna et Nazih Raad, ainsi que le P. Malouli.

Nicolas et Myrna nous accueillent avec joie, nous rappelant que c'est l'anniversaire de leur mariage.

C'est la troisième cérémonie de fiançailles de ce genre.

Les deux familles et les amis sont tous là. Myrna commence les prières rituelles. Nous chantons ensuite tous ensemble le chant si populaire à la Vierge : "Nous sommes tous tes serviteurs, ô Mère de Dieu".

Puis j'improvise une prière à haute voix. Samir, le fiancé, a le courage d'en improviser une autre. Enfin, Myrna chante un chant à la Vierge, à la fin duquel elle me dit d'un air gêné en ouvrant les deux mains: - Père !

Ses deux mains sont couvertes d'huile. Etonnement général, surtout du père de la fiancée, qui n'est jamais venu à Soufanieh. Je lui administre, mais en ami, une bonne semonce, lui reprochant «défaire la sourde oreille, alors que la Vierge frappe à nos portes depuis cinq ans et demi ... »

La moins étonnée de tous est.... Myrna, qui garde son calme et son détachement habituels.

Même mon petit-neveu, de moins de six ans, Maher, est si étonné de ce qu'il entend et voit sans trop comprendre, qu'il me souffle à l'oreille de dire à Myrna qu'il l'aime beaucoup.

Je m'en acquitte, et Myrna de se pencher vers lui et de l'embrasser en souriant.

A 23 heures, nouvelle surprise : téléphone du P. Boulos Fadel. Il vient de rentrer de Soufanieh, où il s'est rendu aussitôt que nous nous sommes retirés, accompagné des Pères paulistes Michel Rahal et Georges Farah. Il m'apprend que l'huile est apparue sur les mains de Myrna au moment où le vieux P. Rahal disait, après avoir entendu un peu l'historique du Phénomène, de la bouche du P. Malouli : - Ah, si je pouvais voir de mes propres yeux quelque chose !

Je prie le P. Boulos de mettre par écrit son témoignage et de réclamer le sien au P. Rahal, ainsi qu'au P. Farah et à M. Nazih Raad. J'attends toujours...