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Un évêque syriaque-orthodoxe,

Mgr Bahnane Jijawi, à Soufanieh

Le Phénomène dure depuis quatre ans déjà sans que les ecclésiastiques syriaques-orthodoxes se manifestent à Soufanieh, à l'exception de quelques séminaristes qui n'ont plus reparu.

Or, voici que, le 11 février 1987, se présente à Soufanieh l'évêque syriaque-orthodoxe d'Amman en Jordanie et de la Rive Occidentale de Jordanie. C'est un évêque qui a passé plusieurs années à Damas. On lui reconnaît une humilité naturelle, une bonté frôlant la naïveté et un désir ardent de l'unité chrétienne. Ce jour-là, il préside la prière et dit un mot que nous regrettons de n'avoir pas enregistré. En substance, il dit que l'union avec Jésus est la condition indispensable pour réaliser l'unité de l'Église. Il souligne aussi le rôle de la Vierge pour rassembler ses enfants dispersés.

Après la prière, il nous dit avoir été fortement impressionné par un film sur Soufanieh qu'il a pu voir. Depuis lors, il attendait impatiemment de venir à Damas pour prier à Soufanieh et faire la connaissance de Myrna. En effet, Myrna est là, cependant tout cela semble la concerner de loin. Mais Nicolas, son mari, ne cache pas sa joie de voir à Soufanieh un nouvel évêque et de l'entendre les encourager et les bénir.

Quelques jours plus tard, Mgr Bahnane vient prier une nouvelle fois à Soufanieh, puis il quitte Damas, pour Amman, d'où une lettre me parvient de lui en date du 24 février 1987. Quelques extraits méritent d'être relevés, bien que, du fait de l'émotion, les phrases ne soient pas toujours achevées :

"L'occasion de cette rencontre avec vous et les nombreux amis, frères, prêtres et amis, m'a été une très grande joie. Cela me manquait beaucoup... pour déverser le trop-plein de mon cœur. Je m'arrête surtout à notre rencontre dans une maison bénie et une famille bénie, si touchée par la grâce, par suite du phénomène de l'Apparition miraculeuse survenue à notre fille spirituelle Myrna, femme de Nicolas Nazzour. Leur maison demeurera comme un phare pour quiconque vénère la Vierge toute Sainte et son Fils bien-aimé, notre Sauveur Jésus. Je garde bien dans mon cœur les souvenirs de mes deux visites à cette maison, et de nos échanges doux et beaux. "

Mgr Bahnane a emporté les cinq films contenant les différentes manifestations de Soufanieh, plus un dossier complet.

J'ajoute aux lignes de Mgr Bahnane celles d'un autre évêque, Mgr Joseph Tawil, des États-Unis, dans une lettre de lui, datée du 25 janvier 1987, donc à quelques jours d'intervalle :

"J'ai pris connaissance de votre lettre du 10 décembre 1986 et de l'ensemble des documents et papiers envoyés. J'ai été émerveillé des choses extraordinaires quasi périodiques qui se produisent à l'approche des fêtes du Seigneur. Et aujourd'hui, plus que jamais, elles méritent attention et considération. Tout, comme le message qui a accompagné l'extase, est conforme à l'enseignement de l'Église. Je me suis grandement réjoui du fait que la prière se poursuive, ainsi que les visites à cette maison qui est bien devenue un "lieu de pèlerinage" pour tous, abstraction faite de leur appartenance confessionnelle et religieuse. Car la Vierge de Soufanieh est devenue plus que célèbre dans plusieurs pays ... "

"Plus que célèbre... " C'est exactement ce que me dira, peu après, mon ami Roger Kahil, du Canada, dans une lettre du 5 mars 1987 :

"Les nouvelles de la Vierge de Soufanieh sont on ne peut plus réjouissantes. Et son Image se répand ici dans plusieurs milieux, même parmi les gens du Québec. "