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Deux nouveaux témoins : un prêtre et un évêque

Le mois de novembre 1986 nous vaut un nouveau témoin, le P. Élias Jarjour, syriaque-catholique, qui vient prier depuis bien longtemps, mais dont on connaît l'ancienne hostilité à Soufanieh, sans savoir exactement ce qui l'a "converti".

Or, un jour, ce prêtre vient à Soufanieh me parler à part. Il me raconte comment il a attaqué longtemps le Phénomène de Soufanieh, inventant des calomnies à son endroit et les répandant aussi bien au patriarcat syriaque-catholique que dans les maisons lors de ses nombreuses visites. Puis, il m'explique comment il a été témoin chez sa soeur d'un fait qui l'a complètement bouleversé et conquis. Il est heureux, me précise-t-il, de le dire maintenant de vive voix là où il se trouve, avec le même empressement qu'il a mis à attaquer Soufanieh.

Je me permets alors de lui faire remarquer que cela ne suffit pas, et qu'il doit réparer expressément le tort fait, en mettant par écrit ce témoignage qu'il vient de me donner dans ses moindres détails. Pour toute réponse, il fait le geste de mettre la main sur sa tête et il ajoute

- Je suis prêt !

Quatre jours plus tard, il vient à Soufanieh, tenant à la main trois feuillets à en-tête du patriarcat syriaque-catholique de Damas, contenant "sa confession", munie de sa signature et du cachet de l'église paroissiale de Notre-Dame de Fatima. Le jour même, je la lis en public durant la prière à Soufanieh.

Quand je revois ce prêtre, je lui demande l'autorisation de polycopier ce texte : aussitôt accordé.

Le deuxième témoin de poids nous arrive personnellement au cours du mois de décembre 1986. Il s'agit de Mgr Georges Hafoury, évêque syriaque-catholique de la ville de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie. Lui aussi refuse Soufanieh. Puis, un jour, nous lisons un article de lui sur Soufanieh dans la revue suisse Stella Maris, le numéro d'octobre 1986. Article très positif.

Il vient à Damas, le 10 décembre. Je lui rends visite chez sa mère et apprends ce qui l'a bouleversé et convaincu sur Soufanieh. Je l'invite à prier avec nous à Soufanieh. On y fera une interview qui sera envoyée sur vidéocassette au P. Jean-Claude Darrigaud, pour être ajoutée à sa documentation.

Monseigneur vient le soir du lundi 15 décembre, prie avec les gens, mêlé à la foule. Après la prière, l'interview a lieu et est filmée. Malheureusement, nous n'avons pas le temps de l'envoyer au P. Darrigaud, dont le documentaire doit être donné à la télévision française le 25 décembre. Cependant, cette interview nous est précieuse.

J'ajoute pour terminer ces quelques mots reçus d'un prêtre arabe de Paris, le P. Aziz Hallak. Sa lettre est datée du 23 décembre 1986 :

«Je te remercie beaucoup pour tes deux lettres que je viens de recevoir. Je me réjouis des dernières nouvelles de Soufanieh. Je prie le Seigneur et la Sainte Vierge de me donner de devenir à mon tour témoin de leur présence continue parmi nous. »