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Des réponses aux images envoyées lors du deuxième anniversaire

Des amis se sont offerts pour imprimer des images de la Vierge, afin de commémorer le deuxième anniversaire du Phénomène. Il est décidé d'imprimer 40.000 images, portant deux phrases des messages de la Vierge en quatre langues : l'Arabe, le Français, l'Anglais et l'Allemand.

La première phrase est : «Souvenez-vous de moi dans votre joie. »

La deuxième : «L'église est le royaume des cieux sur terre. »

L'image se présente sous forme d'un carton double, contenant un papier double également, relatant les principaux aspects du Phénomène. Le texte est soigneusement étudié. Et l'on expédie le tout aux quatre coins du monde.

Les réponses ne manqueront pas. Cependant, je me permets d'en choisir deux, dont je reproduis quelques extraits.

La première, en date du 10 janvier 1985, nous vient de Jacques Lebreton, l'auteur du fameux livre : Sans yeux et sans mains. Voici ce qu'il nous écrit :

«Cher Père,

J'ai été très ému en lisant le témoignage de Myrna Akhras. C'est vraiment bouleversant. Un tel miracle en terre musulmane constitue, je crois, un événement très important. Je crois savoir que les musulmans ont d'ailleurs une certaine vénération pour Marie. Mais le lien étroit qu'il y a entre l'Apparition mariale d'une part et les stigmates de Myrna d'autre part, constitue, à ce qu'il me semble, un témoignage important.

L'appel à la prière et au pardon dans ce Moyen-Orient si déchiré, l'invitation à l'unité de l'église, tout cela semble tellement d'actualité.

Je vous remercie de m'avoir fait part de ces événements et ne manquerai pas de mon côté d'en faire part aux amis susceptibles de s'intéresser à la question.

Soyez assuré de mon union à la prière. »

La deuxième lettre, datée du 13 janvier 1985, est écrite de la main d'un ancien haut fonctionnaire de l'Éducation nationale en Suisse, M. Eugène Egger, dont j'ai fait la connaissance pendant l'été 1984, sans lui avoir alors rien dit de Soufanieh. Voici un extrait de sa lettre :

«J'ai lu avec intérêt l'histoire de cette jeune femme, ses visions, ses stigmates et son extase. Si le rationalisme - surtout le rationalisme occidental, héritage de la Grèce païenne (philosophie) et de la Rome impériale (scepticisme et orgueil) et de l'humanisme européen (réformisme intellectuel) - nous rend la foi difficile, je reste convaincu qu'admettre Dieu signifie admettre miracle et vision. Avec saint Thomas d'Aquin, nous croyons parce que nous comprenons qu'il faut croire.

Aussi de tels événements nous rendent humbles et nous remplissent d'espoir. Le "contra spem sperare" restera toujours l'espoir du croyant. C'est dans ce sens que la "Felix culpa" de saint Augustin tient sa signification. Espérons que les prières et les souffrances d'une âme pure nous rapprochent de la paix qui ne peut être obtenue que dans le pardon et l'oubli, oubli du mal mais apprentissage d'une leçon. Aussi appelons-nous le Christ Maître, puisqu'il est notre guide et notre docteur. Alors le "Suivez-moi et prenez chacun votre croix" signifie la victoire contre le sens du monde. C'est ce scandale, scandale positif du crucifié qui a appris à saint Paul ce que c'était de "s'habiller du nouvel homme".

Je vous prie, cher ami, de m'inclure dans vos prières et de me recommander aux prières de l'élue de la Vierge. »