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Ma visite à Alep, du 11 au 16 janvier 1983

Le matin du 11 janvier, je vais à Alep, pour une conférence au Cercle catholique sur le thème "Crise de la jeunesse arabe chrétienne aujourd'hui".

Le soir, j'y rencontre le comité directeur, qui me propose d'échanger ce sujet contre une causerie sur Soufanieh. J'en suis heureux et je donne cette causerie le lendemain soir.

Je passe ensuite les quatre jours suivants en une série de rencontres quasi ininterrompues sur Soufanieh, dont la première avec Mgr Edelby et une partie de son clergé grec-catholique d'Alep.

Ces jours se passent dans la joie. Mais je n'en note que deux faits vraiment significatifs :

Le premier : Le soir même de mon arrivée à Alep, je suis en voiture avec un ami, le dentiste Ibrahim Khalaf. Un jeune prêtre nous fait signe de nous arrêter et, sans aucun préambule, dit à Ibrahim:

- Dis donc, cette Myrna de Damas est coffrée et la maison est mise sous scellés !

Je me fais voir alors et lui dis

- Père, de grâce, ne dis pas n'importe quoi, je viens d'arriver de Damas et tout y est parfaitement normal !

Le deuxième : A la fin de ma causerie au Cercle catholique, l'un des laïcs présents, M. Georges Labat, demande spontanément qu'on chante un chant à la Vierge, et c'est l'hymne populaire "Nous sommes tes serviteurs, ô Mère de Dieu".

Je rentre à Damas le soir du dimanche 16 janvier.