15

A nouveau une guérison - lundi 20 décembre 1982

Vers 10 heures, arrive à Soufanieh un jeune couple, accompagné d'un enfant qui semble n'avoir pas plus de 8 ou 9 ans. La famille Nazzour reconnaît l'enfant et ses parents : Samer Sayegh, de Feyrouzé, banlieue de Homs. Dimanche, la veille, ses parents l'ont porté à la maison, paralysé encore. Il s'est levé guéri. Ses parents viennent remercier la Vierge avant de rentrer chez eux. Je note brièvement l'histoire de ce gosse.

Mardi matin, 7 décembre, l'enfant était pris d'une douleur subite aux deux jambes. Un médecin prescrivit des tonifiants. Mais, le lendemain, l'enfant ne marchait plus : c'était la poliomyélite. Ses parents recoururent à plusieurs médecins, à Fayrouzé et Homs. Enfin, ils l'emmenèrent à l'Hôpital pédiatrique, à Damas. Faute de lit disponible, ils reçurent l'hospitalité d'une famille parente. L'enfant y entendit parler de Soufanieh. Il pressa ses parents de l'y emmener. Son père s'y opposait, craignant une supercherie, ce qui aurait causé à l'enfant un traumatisme capable d'aggraver son état.

Le lendemain, 19 décembre, tôt le matin, l'enfant réclama tellement Soufanieh qu'on l'y emmena. Là, en quelques secondes, l'enfant marcha. C'était un dimanche, le fameux dimanche 19 décembre.

Ce lundi, avant de revenir à Soufanieh, ils ont consulté le pédiatre Bernard Khazen, qui leur a certifié que l'enfant est tout à fait indemne. Ils sont venus sur-le-champ à Soufanieh remercier la Vierge, pour rentrer aussitôt après à Fayrouzé.

Es ont une telle hâte d'y rentrer que le père hésite à faire photocopier le rapport délivré par l'hôpital deux jours auparavant. Je lui reprochai alors rudement de lésiner sur quelques minutes qu'il pourrait accorder à la Vierge, alors qu'elle ne lui a pas refusé la guérison de son fils.

Il comprend, s'exécute et quitte ensuite Damas.