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Samir Hanna défie les médecins

Le dimanche 19 décembre 1982, vers midi, je suis à l'église, quand on vient me dire que Samir Hanna s'est rendu à la "maison de la Vierge", qu'il est descendu de voiture, les mains jointes à la manière des latins.

Puis, comme l'huile commençait à couler de ses mains, il les a ouvertes pour qu'on ne s'imagine pas qu'il cachait un coton imbibé d'huile.

On me dit aussi qu'il a longuement prié devant l'image, prosterné le front contre terre. Plusieurs photos ont été prises alors qu'il était dans cette position. La prière finie, il a passé un bon moment au salon, à converser avec la famille Nazzour et les visiteurs. Là encore, on l'a photographié.

Qui plus est : Samir envoie me dire qu'il viendra l'après-midi, à l'église, à la messe de 17 heures.

Saisi de peur, je lui fais dire par la même personne qu'il n'a pas à tenter Dieu et à donc s'exposer au danger.

Quelques instants avant la messe, je suis surpris de le voir à l'église, au premier rang des fidèles. Il assiste à toute la messe, communie avec recueillement. Il ne se retire qu'une fois la célébration liturgique terminée, sans que j'aie la possibilité de lui parler. Or, les messes du dimanche soir ne durent jamais moins d'une heure.